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Du coté de Roubaix / Tourcoing : TRT, ELRT et SNELRT




Billet publié le lundi 10 mars 2014 par Webmaster et lu par 2505 internautes

La Compagnie des Tramways de Roubaix - Tourcoing a été officiellement fondée par la fusion des concessions des réseaux de Tourcoing et de Roubaix. Les villes soeurs n’ayant pas juger utile de faire des projets conjoints dès les premières études, c’est Edmond Julien, entrepreneur belge qui obtient les concessions des 2 réseaux et fonde la TRT en 1875. La vie des TRT sera jalonnée par les faillites. En janvier 1882, la compagnie est en faillite. Certains tronçons de ligne sont inexploitées voire carrément abandonnées. Un homme, M. Ruffelet, est nommé pour la gestion du réseau. Entre 1882 et 1888, les bénéfices augmentent et permettent de renflouer les caisses de la société. Cela se fera sur le dos de l’entretien des installations : pavage défoncé, voies déformées.

Durant la période Ruffelet, le réseau suscite les convoitises. M. Francq, connu pour ses automotrices à vapeur de Lille, souhaite la cession de la TRT pour entamer la passage à l’ère électrique. En février 1891, la TRT est cédée à la Compagnie Française des Voies Ferrées Economiques (CFVE). Les municipalités de Roubaix et de Tourcoing s’émeuvent mais sont vite rassurées par M. Francq. La TRT est renommée Compagnie Nouvelle des Tramways de Roubaix - Tourcoing ; le terme « Nouvelle » restant dans les cartons... A partir de 1891, toutes les voies sont ramenés d’un écartement de 1.44 m à 1 m avec une électrification complète du réseau. La première ligne (B) est mise ne service à l’automne 1894.En 1896, la TRT voit sa concession reculé de 1905 à 1920 puis jusqu’en 1955 ! A partir de 1908, la TRT côtoient les tramways de l’ELRT sur le secteur de Roubaix. Et dans cette nouvelle concurrence, on retrouve un homme : M. Francq...

Au lendemain de la guerre 14-18, la TRT va mal. La concurrence et les dommages de guerre ont mis à mal la santé financière de la compagnie. Elle vivotera tant bien que mal en fusionnant des lignes ou en rognant sur l’entretien. Mais en 1922, le couperet tombe et la TRT est rachetée par l’ELRT. Les réseaux à voie métrique sont désormais regroupés ; c’en est fini des TRT...

L’ELRT est irrémédiablement liée à Alfred Mongy. Pourtant, jamais il n’en fera partie. La société est créée en février 1904 et aura comme objet la construction et l’exploitation des 7 lignes de tramways électriques de la concession d’Alfred Mongy . La durée de vie de la compagnie est fixée jusqu’en 1968 et est présidé par Ms. Vandamme et Francq. Moins d’une an après sa création, l’ELRT entame les travaux des 2 lignes dites du Grand Boulevard vers Tourcoing et vers Roubaix. En 1906, la construction de la ligne 2 de Lille à Leers commence et sera mise en service en 1908. Au même moment, la ligne Roubaix - Hem (3 puis 4) est aussi mise en service. Enfin, en 1909, la ligne reliant Roubaix à Leers (6) est achevée. 1909 marque aussi la mise en service des lignes 1 et 1bis entre Lille et Roubaix - Tourcoing. 3 ans plus tard, c’est au tour de la ligne Leers - Roncq (3) a recevoir ses premiers usagers.

La guerre toute proche empêchera à l"ELRT de poursuivre ses travaux vers Wambrechies, Armentières et le bassin minier. Le matériel et les voies subissent les dommages de guerre mais seront tous remis à neuf en 1918. Le réseau d’Armentières, racheté en 1914, sera fermé en 1921. La TRT, en crise financière sera , quant à elle, rachetée en 1922. En fusionnant avec la TRT, l’Electrique Lille - Roubaix - Tourcoing peut réaménager son réseau et procède à des prolongements de lignes à Halluin, Tourcoing, Marcq-en-Baroeul et Marquette. La compagnie en profite aussi pour renouveler le matériel roulant. Nous sommes alors en 1930 et l’ELRT atteint son apogée avec 133 kms de ligne et transporte 50 millions de voyageurs par an.

Dans les années 30, le nombre de voyageurs décroit régulièrement sous l’impulsion de la voiture. L’ELRT met alors en service ses premiers bus sur les lignes départementales concédées en 1904. L"ELRT passera la guerre sans trop subir de dégâts. A la libération, des études sont lancées pour renouveler le matériel roulant. Mais la compagnie st toujours confrontée à la concurrence de la voiture particulière. Dès lors, les idées de supprimer des lignes apparaissent. Le déficit se creuse et les municipalités roubaisienne et tourquennoise consentent à aider l’ELRT mais conditionnent ces prêts à la mise sur route du réseau urbain. Des sections de ligne seront même échangées avec la compagnie de Lille, la TELB.

Au lendemain de la fête nationale de 1956, seules subsistent les lignes du Grand Boulevard (1, 1bis et 7). Le déficit de l’ELRT se stabilisent et les dessertes sont moins fluides du fait de la circulation et des embouteillages. L’expiration de la concession originelle d’Alfred Mongy était prévue en 1968. C’est cette année-là que des techniciens ont fait peser une menace sur le Grand Boulevard en voulant le transformer en jonction autoroutière entre l’A1 vers Paris et l’A22 vers la Belgique. Une forte mobilisation aura lieu et le Mongy survivra. Le contrat est renouvelé et l’ELRT devient SNELRT par l’ajout de la « Société Nouvelle ».

En 1970, le matériel roulant datant de 1949 sera transformé pour le service à un agent. La dernière fermeture de ligne aura lieu au lendemain de la Braderie de Lille 1972, on n’ira plus sur la place de Marcq-en-Baroeul en tramway. Durant les années 70, les voies et caténaires seront progressivement remis à neuf. Les terminus de Lille, Roubaix et Tourcoing seront aussi réaménagés. L’arrivée en 1983 du métro provoquera la déviation du terminus lillois de la place du Théatre au sous-sol de la Gare SNCF. C’est à cette période que la SNELRT fusionnera intégralement avec la CGIT (ex-TELB, exploitant des trams lillois jusqu’en 1966) pour créer TCC (Transport en Commun de la Communauté) et des ses 2 filiales COMELI (COmpagnie du MEtro LIllois) et COTRALI (COmpagnie du TRAmway LIllois), le tout chapoté par la Communauté Urbaine de Lille.




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