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La reconstruction du Mongy




Billet publié le jeudi 2 juillet 2015 par Webmaster et lu par 1622 internautes

Plus qu’une rénovation, les travaux qui ont jalonné durant 3 ans la vie du Mongy (1991-1994) sont une reconstruction. Là, où dans l’incertitude sur l’avenir du Mongy (1968-1972) on remettait à niveau, ici c’est la totalité du réseau qui fut refait. Voies, arrets, caténaires, accès, tout est neuf... sauf le tracé des lignes, reliant toujours Lille à Roubaix et Tourcoing ! La circulation du tramway était suspendue en juillet/aout 91, 92 et 93. Durant le reste de l’année, le service s’arrêtait à 21 h. Les ouvriers entraient alors en action pur les renouvellement de voies tandis que des bus remplaçaient le tramway.

# La voie :
A l’origine faites de rails de 30 kg/m tirefonnées sur des traverses en bois puis de 50 kg/m (sur traverses bi-bloc en béton) sur le tronc commun Lille - Croisé, la voie est unifiée avec du rail Vignoble de 50 kg/m sur des traverses en béton unibloc. Pour le remplacement, l’ancienne voie a été découpé en tronçons de 18 mêtres et évacués par semi-remorques soit dans une fonderie soit au dépot de l’AMITRAM pour la ligne de tramway touristique. La plate-forme de la voie est creusée sur une épaisseur de 60 cm pour enlever les anciens cables et le ballast usagé. Un film drainant est installé puis un fond de ballast est posé. La nouvelle voie est soigneusement aligné puis on remet du ballast. Le lendemain, une machine appellée bourreuse-nivelleuse viendra régler la voie pour assurer une inclinaison et un alignement parfaits. On n’a pas lésiné sur les moyens : la voie peut tenir 25 ans et résister aux contraintes d’un axe lourd de 15 t par essieu. Les rames BREDA font, à plein, 55 t soit 7.90 tonnes à l’essieu....

#Voies encastrées :
Là aussi, ce fut le grand chambardement. Le macadam du carrefour remplacant le pavé est étendu jusqu’au bout des quais. La construction des arrêts est spectaculaire : tout est arraché ! Rails, pavés, abribus, rambardes, pylônes et même les arbres sont enlevés. Quand la zone est nettoyée, une tranchée de de 70 cmde pronfondeur est creusée pour être ensuite recouverte de bétons. dans l’entre-axe des voies, un caniveau est réalisé. il servira au passage de câbles électriques divers. Sur le fond en béton, un treillis en fer soudé est installé. C’est là-desuus que sera posé le rail à gorge. Une fois que toutes la voie est installée, on bouche les trous en coulant une nouvelle couche de béton en prenant soin de laisser une marge de 10 cm pour le macadam. La voie est ainsi auto-tirefonnées dans le sol. En finition, une couche de macandam est étalée puis le joint rails/macadam est comblée avec un joint de caoutchouc posé à chaud. Parfois, le macadam est remplacé par des galets plus décoratifs comme à Roubaix et le long de canal de Tourcoing.


# Arrêts et accès :
En parallèle à la pose des voies aux carrefours, les nouveaux quais sont aménagés. Alors que les arrêts étaient installés tant bien que mal le long de la voie (toujours droite), c’est maintenant la voie qui doit se faufiler entre les quais. Les arrêts sont construits selon le même principe : au-delà de l’intersection pour que les voyageurs ne passent pas devant le tramway qui redémarre. Néanmoins, quelques-un seront construits en face à face, en fonction des profils des carrefours. Les arrêts sont composés d’un cadre en plaque de béton ; l’intérieur est rempli de béton après avoir installé tioutes les gaines électriques et évidements pour la plantation de nouveaux arbres. Mesurant 30 m de long et 2.8 m de large, le quai est équipé d’un abri de 10 m de long, de 2 banc et d’un espace d’infos au centre avec un distributeur de tickets. Une pente douce permet de monter les 38 cm de dénivellé. Le tramway est ainsi au même niveau que le quai.

# La ligne aérienne :
A la construction des lignes du Mongy, la ligne aérienne était composée d’un cable porteur et du fil de contact reliés entre eux par des fils de liaison. Ce système aux 400 de capter le courant par une perche à roulette. Lors du remplacement par des pantographes, en 1949, le fil est décalé à gauche ou à droite et ceci un pylône sur deux pour créer ainsi un zig-zag du trolley. Ceci afin de répartir l’usure du frottement sur toute la largeur du pantographe. En parallèle, l’espacement des pylônes est réduite de 100 m à 50 m. Lors des travaux de 1991 à 1994, la ligne aérienne est progressivement changée : les nouveaux pylônes en H et le fil de contact sont installés alors que les anciens équipements demeurent en place. On peut alors admirer des trésors d’ingéniosité pour les raccordements. La nouvelle caténaire est composée d’un double fil de contact (sans porteur) suspendu par des pylônes axiaux distants de 50 m. Dans les virages, les pylônes passent à l’extérieur de la courbe. Aux arrêts, les pylônes sont à l’opposé du quai.

# Les équipements :
Des postes de transformation du courant 20KV / 750V pour l’alimenation du tramway ont été construits au Romarin, au Croisé-Laroche, à la Terrasse, à Monuments-Aux-Morts, au Chateau-Rouge et au Pont Hydrauliuque. Un nouveau dépot a été construit au Roges-Barres en remplacement du site historique, devenu trop exigu et difficilement accessible à cause du souterrain Clémenceau.

# Les modifications du tracé :
Bien que gardant son profil d’origine, le Mongy a vu son tracé modifié comme, par exemple, pour la desserte de la Gare-Lille-Europe et du terminus de la Gare-Lille-Flandres. Entre 1989 et 1992, les tramways et les rames du métro 1bis (futur 2) se font face. Pour permettre le prolongement de la ligne de métro vers Mons, les tramways déménageront à l’étage supérieur. Il a été aménagé 2 stations souterraines, St-Maur et Clémenceau-Hippodrome. Pendant leurs constructions, le passage du tramway se fait en voie unique mais en marquant l’arrêt. De nos jours, le tramway s’arrête de part et d’autre d’un quai central accessible par un escalier et un ascenseur. Au Croisé-Laroche, la voie de retournement a été conservée.
A Tourcoing, le tramway a délaissé la rue Lehoucq au profit d’un site propre longeant le canal et passant dans une rue piétonne. La circulation se fait en voie unique pour arriver au terminus où deux voies encadrent un quai central.
A Roubaix, en haut du Parc Barbieux, les voies ont été regroupées sur un site propre latéral . Finis les tramways qui cisaillent la route ! Au Monuments-Aux-Morts, la voie traverse l’avenue, passe de part et d’autre de l’arrêt puis se rejoint et continuent ainsi jusqu’au terminus en tiroirs de Roubaix Eurotéléport.





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