Constructeur : Düwag
# Epoque :
1982 à 1994
# Compagnie :
Transports en Commun de la Communauté (TCC)
# Lignes fréquentées :
R : Lille - Marcq - Roubaix
T : Lille - Marcq - Tourcoing
# Numérotations :
301 à 305 et 369 à 399
# Historique :
En 1982, alors que la ligne 1 du métro automatique était mise en service, la Communauté Urbaine de Lille décida qu’il était temps de rajeunir le parc des tramways. Il fallait aussi en augmenter la capacité car le VAL allait provoquer une hausse de trafic. La CUDL lança une commande de 24 tramways articulées Duwag (369 à 394) en provenance du réseau de Herten, en Allemagne. Ce reseau fermant ses lignes, ces motrices datant de 1957/58 étaient disponibles à l’occasion.
A l’arrivée, leurs états n’étaient pas des plus reluisants : elles accusaient déjà plus de 20 ans de services. Il fallut refaire le système de freinage, réviser les moteurs, installer des nouveaux pantographes et même carrément refaire la carrosserie pour certaines. Elles reçurent la peinture zébrée rouge/blnac et les habillages intérieurs typiques de l’époque : moquette orange sur les parois (comme sur les bus CBM) et revètement au sol alvéolé (comme dans le VAL). Elles furent aussi équipées de l’éclairage au néon, de sièges anti-vandalisme, de boitiers « d’arret demandé » neufs, d’oblitérateurs et des marches compteuses.
Peu de temps après leur mise en service, il fut décidé de les équiper de cabine de conduite fermée pour éviter les dégradations sur les pupitres de commandes. La motrice 391 fut exempté de cabine car elle servait à la formation des nouveaux wattmens et ne circulait en service commercial que très rarement.
De nouveau achats eurent lieux :
1985 : 5 motrices (395 à 399) de Bochum
1988 : 3 motrices (301, 302 et 303) de Genêve
1989 : 2 motrices (304 et 305) de Bochum
Ce qui porta le parc à 34 exemplaires. Tous ces achats du même modèle de tram mais venant de différents réseaux apportait des particularités au parc. Par exemple, les motrices 395 à 399 avaient des vitres teintées et un pupitre horizontal. Celles de Genêve (301, 302 et 303) avaient le manipulateur de traction/freinage sous l’ancienne forme, comme un moulin à café. La 392 avait un enrouleur à cordes pour le pantographe. Dans tous ces tramways, il y avait aussi des différences de comportements. Malgré la rénovation, certaines étaient tantôt plus bruyantes, tantôt moins confortables ou bien c’est tout l’inverse avec la douceur de la 387.
Au début des années 90, les organes de sécurité de ces modèles (frein d’urgence, fermetures de portes, etc...) n’étaient plus du tout en conformité par rapport aux nouvelles réalisations françaises (Tramways de Nantes, Grenoble, ou Rouen). Il fut donc décidé d’entamer une rénovation complète du Mongy ’installations + matériel) de 1991 à 1994. Cette année là, les « Stars du Boulevard » cédèrent leur place à du matériel d’origine italienne fabriqué par Breda/Fives-Lille. Les motrices 379, 381 et 382 prirent une retraite anticipée suite à des incendies et des collisions. Elles furent toutes envoyées à la ferraile sauf la 399 destinée au musée de l’Amitram, le 304 transformée par un particulier en friterie (ferraillée depuis) et un dernier exemplaire parti à Dusseldorf, au musée Duwag.
Correspondances des numéros entre l’Allemagne et la France :